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Les arts du cirque sont sans doute l’une des richesses les mieux partagées de la planète. Fondamentalement développés en Occident, les sources auxquelles ils ont puisé pour se former sont nombreuses. Un grand nombre de techniques ont des origines extrême-orientales, mais leur dispersion à travers le monde a été très rapide : les Routes de la Soie ont notamment joué un rôle déterminant pour la propagation en Europe de plusieurs disciplines acrobatiques. Multimillénaires, la danse de corde, l’acrobatie, l’équilibre ou la manipulation d’objets sont devenus des arts du cirque à part entière à la fin de la seconde moitié du 18e siècle.

Les origines

C’est dans un faubourg de Londres, à Lambeth, qu’un officier de cavalerie démobilisé a cristallisé dans un cercle tracé dans l’herbe et la poussière des influences à la fois aristocratiques et saltimbanques. En juxtaposant voltigeurs équestres et jongleurs, il a posé les bases d’une forme de spectacle inédite. C’est là, entre deux roulements de tambour et une diatribe de bateleur, emporté par le galop des chevaux et la virtuosité des acrobates, que le cirque est né.

Inscrit dans une piste de treize mètres de diamètre recouverte de terre et de sciure de bois pour obtenir une souplesse et une élasticité idéales, le spectacle se compose de numéros équestres, de quelques performances acrobatiques et d’une première dimension comique. Les animaux dressés viendront beaucoup plus tard et le cirque connaîtra à la fin du 19e siècle une mutation décisive de ses codes de représentation.

Amphithéâtre d’Astley tiré de  » Microcosm of London » par Rowlandson, 1808

 

La naissance du cirque moderne

Abrités dans de confortables édifices de bois, de pierre et d’acier, jongleurs, clowns et acrobates voyagent à travers l’Europe. Le développement du chapiteau en Europe au début du 20e siècle va donner au cirque l’indépendance et la liberté. Il devient aussi beaucoup plus populaire. Réservé jusque-là à une certaine élite de la société, il s’attache désormais à conquérir des publics de plus en plus larges. C’est le temps du gigantisme en Allemagne et de la démesure aux États-Unis. À partir des années 1930, le cirque joue également un rôle important dans le développement de la politique culturelle de l’Union Soviétique et l’ouverture de l’École de l’Art du cirque de Moscou est un évènement majeur pour la mise en œuvre d’un dispositif pédagogique et artistique sans précédent en Occident. C’est une mutation aussi décisive pour les arts du cirque que l’émergence de l’exotisme cinquante ans plus tôt ou la suprématie du chapiteau comme vecteur essentiel de communication, devenu à la fois argument esthétique et espace de jeu.

Une période de renouveau

Au début des années 1970, les arts du cirque connaissent une nouvelle révolution, initiée par la foulée des bouleversements politiques et sociaux de la fin des années 1960. En France, aux États-Unis, en Australie et en Scandinavie, de nombreux modèles sont remis en question et le cirque y connaît un renouveau extraordinaire.

Les expériences qui se développent dans ces différents pays n’ont pas toutes la même importance, certaines seront éphémères, mais une autre compréhension du geste acrobatique, une nouvelle signification artistique accordée à la prouesse, vont s’imposer en l’espace de deux décennies et contribuer à donner aux arts du cirque une place majeure sur l’échiquier culturel occidental.

Les techniques les plus anciennes, revisitées et transcendées par plusieurs générations de créateurs, vont acquérir une autonomie artistique et se mettre au service d’un propos global. Aujourd’hui, la jonglerie, l’acrobatie, le jeu clownesque ou le trapèze volant s’identifient comme autant de disciplines potentielles uniques à l’écriture d’un spectacle. Ce n’est plus nécessairement la juxtaposition des numéros qui assure la qualité de la représentation, mais de plus en plus une seule discipline qui s’élargit et s’inscrit comme matière vive de la création.

Fragmenté, mutant, le cirque s’offre désormais en partage, tant du point de vue de ses techniques et de ses artistes que de ses publics. Multiple, changeant, il vit.

Repères historiques

Voici une chronologie non exhaustive d’évènements qui ont marqués la fabuleuse histoire des arts du cirque autant sur le plan national qu’international.

18e siècle
19e siècle
20e siècle
21e siècle

1768 – Naissance des arts du cirque à Londres, à l’initiative d’un militaire émérite démobilisé, Philip Astley, on assiste au premier spectacle unissant voltigeurs équestres, prouesses acrobatiques et numéros comiques. De plus, il instaure en 1779, la piste de 13 mètres qui sera la composante fondamentale pour tous les cirques à travers le monde.

1793 – Arrivée des arts cirque en Amérique. L’écuyer britannique John Bill Ricketts s’installe à Philadelphie avec sa troupe. Il y construit un cirque stable et implante cette nouvelle forme de spectacle en Amérique.

1797 – Implantation des arts du cirque au Québec. L’écuyer britannique John Bill Ricketts s’installe à Montréal pour 6 mois et implante les arts du cirque au Québec.

1823 – Le cirque West & Blanchard en tournée à travers le Québec, présente des spectacles d’acrobaties équestres, de danse sur corde, d’entrées clownesques et de sauts périlleux.

1825 – Naissance du chapiteau  par l’artiste américain Josuah Purdy Brown, qui adapte une tente aux besoins de son spectacle équestre et acrobatique afin de lui permettre de faire des tournées à travers les États-Unis.

1833 – Le montréalais Joseph Édouard Guilbault fonde le Jardin Guilbault dont le Glaciarium abrite une école de cirque, à partir de 1862, qui accueillera des acrobates québécois et étrangers ainsi que plusieurs cirques américains jusqu’en 1870.

1860 – L’acrobate et clown québécois Louis Durand débute sa carrière de plus de 35 ans avec de nombreux cirques aux États-Unis, en Europe et en Asie.

1881 – C’est le début de l’âge d’or du cirque américain, Barnum et ses associés normalisent le concept des trois pistes juxtaposées : le cirque américain entre dans sa phase de démesure.

1889 – Le Parc Sohmer ouvre ses portes à Montréal et, jusqu’en 1919, en plus d’attractions récréatives, on y verra un grand nombre d’acrobates de toutes provenances, notamment d’Asie.

1892 – Les hommes forts québécois Louis Cyr et Horace Barré signent un contrat avec le cirque américain les Ringling Brothers Circus. Deux ans plus tard, ils mettent sur pied leur propre cirque qui se produit sur les scènes canadiennes et américaines.

1906 – Inauguration à Montréal du Parc Dominion  où seront présentés régulièrement jusqu’en 1937 des numéros d’acrobates québécois et de la scène internationale.

1908 – L’acrobate québécois Léon DuPérré signe un contrat avec le cirque américain des Ringling Brothers Circus et tourne dans plus de 100 villes américaines.

1930 – La Troupe Adriano, fondée par Adrien Tremblay organise des soirées de vaudeville présentant différents numéros d’acrobaties un peu partout à travers le Québec jusqu’en 1943.

1971 – Création du Cirque Gatini au Québec.

1977 – Création du prestigieux Festival Mondial du Cirque de Demain à Paris.

1981 – Ouverture de l’École nationale de cirque à Montréal.

1984 – Création du Cirque du Soleil.

1993 – Création du Cirque Éloize.

2002 – Création à Montréal de la compagnie Les 7 doigts de la main.

2004 – Inauguration de la TOHU, la Cité des arts du cirque à Montréal.

2005 – Création du Cirque Alfonse.

2009 – Le Conseil des arts du Canada reconnaît les arts du cirque comme étant une forme d’art distincte.

2010 – Création du festival international Montréal Complètement Cirque, le grand rendez-vous des arts du cirque pendant l’été.

18e siècle

1768 – Naissance des arts du cirque à Londres, à l’initiative d’un militaire émérite démobilisé, Philip Astley, on assiste au premier spectacle unissant voltigeurs équestres, prouesses acrobatiques et numéros comiques. De plus, il instaure en 1779, la piste de 13 mètres qui sera la composante fondamentale pour tous les cirques à travers le monde.

1793 – Arrivée des arts cirque en Amérique. L’écuyer britannique John Bill Ricketts s’installe à Philadelphie avec sa troupe. Il y construit un cirque stable et implante cette nouvelle forme de spectacle en Amérique.

1797 – Implantation des arts du cirque au Québec. L’écuyer britannique John Bill Ricketts s’installe à Montréal pour 6 mois et implante les arts du cirque au Québec.

19e siècle

1823 – Le cirque West & Blanchard en tournée à travers le Québec, présente des spectacles d’acrobaties équestres, de danse sur corde, d’entrées clownesques et de sauts périlleux.

1825 – Naissance du chapiteau  par l’artiste américain Josuah Purdy Brown, qui adapte une tente aux besoins de son spectacle équestre et acrobatique afin de lui permettre de faire des tournées à travers les États-Unis.

1833 – Le montréalais Joseph Édouard Guilbault fonde le Jardin Guilbault dont le Glaciarium abrite une école de cirque, à partir de 1862, qui accueillera des acrobates québécois et étrangers ainsi que plusieurs cirques américains jusqu’en 1870.

1860 – L’acrobate et clown québécois Louis Durand débute sa carrière de plus de 35 ans avec de nombreux cirques aux États-Unis, en Europe et en Asie.

1881 – C’est le début de l’âge d’or du cirque américain, Barnum et ses associés normalisent le concept des trois pistes juxtaposées : le cirque américain entre dans sa phase de démesure.

1889 – Le Parc Sohmer ouvre ses portes à Montréal et, jusqu’en 1919, en plus d’attractions récréatives, on y verra un grand nombre d’acrobates de toutes provenances, notamment d’Asie.

1892 – Les hommes forts québécois Louis Cyr et Horace Barré signent un contrat avec le cirque américain les Ringling Brothers Circus. Deux ans plus tard, ils mettent sur pied leur propre cirque qui se produit sur les scènes canadiennes et américaines.

20e siècle

1906 – Inauguration à Montréal du Parc Dominion  où seront présentés régulièrement jusqu’en 1937 des numéros d’acrobates québécois et de la scène internationale.

1908 – L’acrobate québécois Léon DuPérré signe un contrat avec le cirque américain des Ringling Brothers Circus et tourne dans plus de 100 villes américaines.

1930 – La Troupe Adriano, fondée par Adrien Tremblay organise des soirées de vaudeville présentant différents numéros d’acrobaties un peu partout à travers le Québec jusqu’en 1943.

1971 – Création du Cirque Gatini au Québec.

1977 – Création du prestigieux Festival Mondial du Cirque de Demain à Paris.

1981 – Ouverture de l’École nationale de cirque à Montréal.

1984 – Création du Cirque du Soleil.

1993 – Création du Cirque Éloize.

21e siècle

2002 – Création à Montréal de la compagnie Les 7 doigts de la main.

2004 – Inauguration de la TOHU, la Cité des arts du cirque à Montréal.

2005 – Création du Cirque Alfonse.

2009 – Le Conseil des arts du Canada reconnaît les arts du cirque comme étant une forme d’art distincte.

2010 – Création du festival international Montréal Complètement Cirque, le grand rendez-vous des arts du cirque pendant l’été.

Histoire des arts du cirque

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